Le mercredi 22 avril 2015, dernier jour de l’hiver islandais, le philosophe Pall Skulason est mort à l’Hôpital National de Reykjavik. Luttant depuis la fin de 2012 contre une leucémie cruelle, il mena jusqu’au bout cette dure bataille avec une grande sérénité, assisté par sa famille et ses amis,

Pall avait en effet décidé de consacrer tout le temps qui lui restait à vivre pour faire connaître sa pensée au public le plus large. Avec l’aide de collègues venus de son milieu de  philosophes, il était parvenu, durant ces trois dernières années, à publier six ouvrages. En outre, il mettait la dernière main à deux manuscrits qui seront publiés dans les mois qui viennent .

Pall pensait beaucoup, écrivait souvent mais il aimait aussi la vie, au point d’en goûter les joies jusqu’à sa fin.

Sa famille a décidé de conserver ce site web en sa mémoire. Dans sa philosophie, Pall cherchait en effet à toucher la sensibilité des gen afin de les amener à réfléchir sur leurs préjugés en approfondissant les meilleurs moyens de donner un sens à notre monde. Son site restera donc à la disposition de tous. Ils trouveront, dans ses écrits ou ses réflexions, le sens de son message sur le pouvoir de la pensée dans notre vie.

Le but de cet article est double. D’une part, tenter d’expliquer pourquoi tant de gens finissent par perdre de vue ce qui fait l’essentiel de l’activité universitaire, et d’autre part essayer de rappeler à l'opinion les caractéristiques principales de l’activité universitaire depuis le Moyen-Âge, c'est-à-dire sa finalité et les aspects éthiques qui lui sont fondamentaux.

Je souhaite, dans cette brève intervention, présenter une hypothèse ayant trait à la façon de philosopher de Paul Ricoeur. Son œuvre est extrêmement riche en analyses et elle se présente aussi comme une remarquable construction conceptuelle qui se confronte à d’autres philosophies de notre époque. La somme immense de ce que Ricoeur a écrit peut nous obnubiler sur ce qui fait tenir ensemble tout ce qu’il a fait.

La culture du point de vue cosmopolitique

Intervention, Unesco/Collège internationale de la philosophie, 18 novembre 2004

Le problème que je voudrais poser, dans mon intervention, est le suivant : Dans quelle mesure une mondialisation culturelle est-elle possible et souhaitable ?

L’esprit et la pensée des Islandais

Conférence au Palais de la découverte  à Paris le 17 novembre 2004

Après avoir retracé brièvement l'histoire de l'enseignement de la philosophie en Islande, l'auteur explique comment la philosophie, toujours proche pour les Islandais d'une vision du monde et d'une réflexion sur le sens de la vie, s'articule comme un discours nourri des idées du Nouveau et de l'Ancien Monde.

La démocratie dans la ville et à l’Université

Je vais parler du mode de gouvernance qui convient à la ville et l’université et de ce qui les séparent de l’État-nation et de l’entreprise. À mon avis les instances de décision qui régissent ces différents ensembles collectifs que sont la ville, l’Université, l’Etat-nation et l’entreprise dépendent de leur finalités respectives, c’est-à-dire des valeurs et des principes en jeu dans ces ensembles complexes. Ce sont les finalités fondamentales de ces ensembles qui détermineront leur fonctionnement.